Avec notre envoyé spécial à Bangui
Etait-ce son ambition initiale ou bien le fruit des pressions en interne et de la communauté internationale ? Difficile à dire, mais Michel Djotodia l’a cette fois clairement annoncé : il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Ce samedi matin, dans une déclaration en Sango, la langue nationale, il a demandé à Dieu de lui donner la force et l’intelligence de diriger la République centrafricaine pendant les trois ans à venir et après, promet-il, quelqu'un d’autre viendra prendre la relève.
Cette annonce a été faite devant plusieurs milliers de Banguissois, mobilisés ce matin dans le centre-ville pour une manifestation de soutien aux nouvelles autorités. Des officiels de la Seleka, le Premier ministre, des ministres de toutes tendances, y compris pro-Bozizé, des jeunes, des vieux, des femmes, des handicapés, le collectif des victimes de licenciement abusif, des diplômés sans emploi, le président des pauvres qui ne l’est pas tant que ça, des danseuses aux hanches tournoyantes, ont pu également entendre Michel Djotodia prendre d’autres engagements.
Le nouvel homme fort centrafricain a une nouvelle fois lancé un appel à la concorde religieuse et politique. Il a également réitéré son engagement à rétablir la sécurité et promis de chasser la LRA, l’Armée de résistance du seigneur, du pays d’ici trois mois.
Une semaine après son coup de force, Michel Djotodia multiplie les déclarations de bonnes intentions. Il lui faudra désormais les concrétiser par les actes.