La banque de développement des Brics, c’est un peu le symbole des ambitions communes du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Les cinq pays veulent créer des institutions capables de les affranchir de la domination de l’Occident. Une banque de développement donc, mais aussi la mise en commun d’une partie de leurs réserves de change, un conseil d’entrepreneurs, une agence de notation…
Comme l’a rappelé Jacob Zuma, le président sud-africain, il s’agit de bâtir un ordre mondial plus équitable. Et ce « dans l’intérêt des peuples », ont martelé chacun de leur côté la présidente brésilienne Dilma Roussef et le numéro un chinois Xi Jinping.
Mais pour le moment, concernant la banque de développement, on n’en est encore qu’à l’accord de principe. Les cinq pays sont d’accord pour négocier, tout le reste est encore à régler.
L’Afrique du Sud espère bien accueillir le siège de la banque, quand elle verra le jour ; il faut encore décider de combien sera son capital. Il devra être substantiel et suffisant, disent les leaders des Brics.
La nouvelle banque devait être, selon les études, dotée d'un capital de départ de 50 milliards de dollars, soit 10 milliards par pays. Et alors que de nombreux Sud-Africains commençaient à se demander comment réunir une telle somme, correspondant à environ 2,5% de leur PIB, ce sont les Russes qui freinent, proposant une mise de départ de 2 milliards chacun. ll reste donc encore à concrétiser tous ces appels à l’unité et à la coopération.
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La chronique de RFI Aujourd’hui l’économie, de ce mercredi 27 mars, est consacrée à ce cinquième sommet des Brics.