Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Ce nouvel accord permet par exemple à un investisseur indien de Bombay d’acheter des contrats financiers à terme cotés sur la Bourse de Hong Kong, Johannesburg ou Sao Paulo, sans passer par des intermédiaires douteux, et surtout sans avoir à changer de monnaie.
Pour Gaurav Asawthi, courtier à la Bourse de Bombay, ce rapprochement offre des débouchés complémentaires à la nouvelle classe moyenne indienne : « En Inde, 60% du PIB dépend des services et de la consommation, donc l’économie souffre quand le prix des matières premières augmente. A l’inverse, les marchés russes et brésiliens bénéficient de la hausse du cours des hydrocarbures. Il est donc avantageux pour un Indien de jouer sur cette complémentarité ».
Cette ouverture permettra d’attirer des capitaux frais dans une économie indienne qui reste encore hermétique aux investissements étrangers. Enfin, plus généralement, la mise en place de ces échanges directs devrait renforcer les monnaies locales, et baisser la dépendance de ces pays émergents envers le dollar.