D'après de nombreuses sources sécuritaires, Oulaï Tako serait mort dans la riposte des militaires ivoiriens ce samedi. Surnommé «le Tarzan de l'Ouest », pendant la crise il était le commandant à Blolequin du Front de libération du Grand-Ouest , une milice favorable à l'ancien président Laurent Gbagbo. Originaire de la région, Oulaï Tako était soupçonné par Abidjan d'être derrière de nombreuses attaques qui visent des villages frontaliers du Liberia depuis quelques mois.
Hier, un groupe d'assaillants a pris possession du village de Petit-Guiglo, semant la panique parmi la population. Deux habitants et un chasseur dozo sont morts selon les militaires ivoiriens, qui affirment avoir tué trois des hommes qui ont attaqué le hameau, dont Oulaï Tako.
Cette attaque semble bien coordonnée : d'après des casques bleus ceux qui ont lancé l'assaut étaient armés de mortiers, et ils ont résisté aux FRCI, Forces républicaines de Côte d'ivoire, jusque tard dans la journée, après avoir brûlé une vingtaine de maisons. Les villageois de la zone ont tous fui vers Blolequin, imitant leurs voisins qui avaient déserté leur foyer après l'attaque de Zilebli la semaine dernière.
Les autorités sur place dénombrent désormais 5.000 déplacés en ville, et s'inquiètent pour la prise en charge de ces paysans qui ont tout laissé derrière eux.