Depuis dimanche, les deux parties n’avaient toujours pas entamé de négociations. Le général Noël Léonard Essongo, Haut représentant du médiateur, et le président congolais, Denis Sassou Nguesso, ont lancé un appel aux responsables de la Séléka.
La rébellion de la Séléka, qui retient depuis dimanche dernier cinq ministres issus de leurs rangs, à Sibut – à environ 160 km au nord de Bangui – estime que les accords de paix de Libreville ne sont pas respectés et demande – entre autres – la libération des prisonniers politiques, le retrait des troupes sud-africaines du pays et la levée des barrages.
« Ce n’est pas ce que l’on souhaite », assure le colonel Narkoyo, l’un des chefs militaires de la Séléka, « mais si nous n’avons d’autre choix, alors nous reprendrons les armes », a-t-il affirmé.
« On attend, on attend, on ne nous a pas contactés », a affirmé, de son côté, le colonel Bordas, l’un des porte-parole de la rébellion, joint par RFI, avant de poursuivre : « c’est au président, François Bozizé, de prendre l’initiative et de donner une réponse à nos revendications », a-t-il estimé.
Pour sa part, la présidence estime qu'il n'est pas possible d'entamer des discussions sous la menace. Selon Gaston Mackouzangba, porte-parole du président centrafricain, en lançant un ultimatum, la Séléka a choisi la logique de rupture. « On ne négocie pas dans ces conditions », a-t-il fait savoir avant d’ajouter : « on ne peut pas discuter l’arme sur la tempe », a expliqué le porte-parole du président Bozizé.
Joint par RFI, le général Essongo, médiateur du président congolais, Denis Sassou Nguesso, indique, quant à lui, qu’il a bien tenté de joindre les ministres Séléka, retenus à Sibut, mais sans succès. Il lance un appel aux responsables de la Séléka.