Une meilleure participation que prévue, et un oui massif, sans surprise pour la nouvelle Constitution. Mais si le bon déroulement du référendum constitutionnel a été salué par les Etats-Unis et les Etats de la SADC, il a tout de même été marqué par des incidents.
Le plus sérieux a été l’arrestation au lendemain du vote de quatre collaborateurs du Premier ministre. Ils ont comparu mardi matin pour la première fois et sont accusés notamment d’avoir violé des secrets d’Etat. Le Premier ministre Morgan Tsvangirai s’est élevé contre ce qu’il appelle des manœuvres de harcèlement et d’intimidation.
L’avocate des opposants, une figure du barreau, a également été arrêtée et est toujours en détention.
Ce texte pourra-t-il garantir alors des élections vraiment libres avant la fin de l’année ? Pour Trevor Maisiri, chercheur à l’international Crisis Group, la Constitution peut être adoptée sans que cela change les conditions du scrutin. Les réformes sont loin d’être toutes accomplies.
Mais la prochaine étape ce sont bien les élections. Elles peuvent se tenir à n’importe quel moment d’ici fin octobre. Le président Mugabe devrait briguer un nouveau mandat. Le chef de file de l’opposition, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, devrait également être candidat.