Depuis plusieurs semaines, Bruno Rakotomalala était gravement malade, racontent ses camarades. Pourtant, jusqu’à son décès d’une crise cardiaque, il ne consultera pas de médecin. C’est qu’il n’en avait pas les moyens, assure Charles Homelo, le représentant des parents des 650 étudiants malgaches à l’étranger :
« Bruno et ses camarades vivaient dans des conditions lamentables. Ils n’ont ni assez d’argent pour se nourrir ni pour se déplacer, ni pour payer leur scolarité. Ils sont pointés du doigt par tout le monde ».
Une situation dont auraient été informées les autorités malgaches. « On a alerté à maintes reprises. Mais personne n’a essayé de nous écouter. Personne ! D’après moi, l’Etat à Madagascar est responsable de tous les maux dont souffrent les étudiants jusqu’à présent, même de la mort de Bruno », affirme encore Charles Homelo.
Une responsabilité que reconnaît le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur joint par RFI. Il affirme néanmoins qu’il n’a jamais eu connaissance de la situation de Bruno Rakotomalala.
Face à la détresse des étudiants, en février, deux mois de bourses impayées devaient être débloqués. Ils n’ont toujours pas été versés.