Les journalistes burundais sont préparés à manifester une nouvelle fois dans les rues de Bujumbura comme ils le font tous les mardis depuis bientôt deux mois. Mais coup de théâtre! Le 4 mars, un communiqué de presse des principales organisations des professionnels des médias du Burundi les a appelées à suspendre leur marche hebdomadaire afin de contribuer « à créer un climat de sérénité qui puisse permettre aux pouvoirs publics de traiter la revendication en faveur de la libération de Hassan Ruvakuki ».
Cette décision a été prise, explique-t-on, à la suite d’une rencontre le 4 mars entre des représentants des médias burundais avec un représentant de l’exécutif et un député influent, en présence de membres de la commission nationale indépendante des droits de l’homme et de la commission nationale de la communication.
Tout le monde est resté discret sur les échanges qui ont amené les responsables des médias burundais à poser ce geste d’apaisement.
De leur côté, les journalistes espèrent des autorités, un geste qui devra mettre rapidement fin au calvaire enduré par le correspondant de RFI en swahili au Burundi. En attendant, ils ont promis de rester vigilants.