Il y a quelques jours, la commission électorale a organisé une simulation du scrutin prévu le 4 mars. Les électeurs ont passé en moyenne entre 8 et 10 minutes à voter, illustrant la complexité du processus.
Plus de 14 millions de Kenyans se sont enregistrés. Mais combien ont réellement compris qu’ils devront cocher une case sur six bulletins de couleurs différentes ? La question se pose notamment dans les zones rurales, comme le souligne Simon Siele, chef d’un camp de déplacés à Rongai dans la vallée du Rift.
« Ils nous ont montré les urnes et les signes sur les bulletins. Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas de fraude. Si on vous surprend avec un mauvais comportement, vous irez en prison. Les gens qui sont prêts sont ceux qui sont allés à l’école. Pour les personnes âgées, les hommes ou femmes non éduqués, ça risque d’être compliqué. Parce que la commission n’est pas assez allée à l’intérieur du pays. Il y a six urnes, et je pense que certains seront perturbés. »
Si de nombreux analystes prévoient une forte participation, plusieurs organisations de la société civile craignent un nombre élevé de votes nuls. La commission électorale a annoncé que les bureaux de vote resteraient ouverts après 17 heures si des électeurs arrivés avant faisaient encore la queue pour voter et que ses agents. Des agents seront là pour aider ceux qui en auraient besoin.