L’attentat s’est produit à Inhalil, localité malienne située dans la région de Kidal, non loin de la frontière algérienne. Une source sécuritaire régionale a raconté le déroulement des faits.
Au moins un véhicule piégé s’est dirigé tôt ce vendredi matin vers l’Est de Inhalil. Sur les lieux se trouvaient des civils, mais surtout des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad. On le sait, ces derniers sont actuellement, sur le terrain, des supplétifs des forces françaises et tchadiennes.
A 5h00 du matin, heure locale, le véhicule explose. Il y a au moins deux morts et plusieurs blessés. Des sources sécuritaires interrogées par RFI sont formelles, l’attentat est l’œuvre des jihadistes.
Un porte-parole du Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, a revendiqué jeudi 21 février un autre attentat suicide survenu à Kidal, dans la même région. Il avait d'ailleurs prévenu : « la guerre n’est pas terminée, elle ne ferait que commencer ». Visiblement contre leurs adversaires, les jihadistes ont la stratégie suivante : guérilla, attentats et embuscades. C'est la quatrième attentat en moins d'un mois depuis que les forces franco-africaines contrôlent le nord du Mali.
A Gao, après les combats de jeudi 21 février en pleine ville, de nouveaux tirs ont été entendus d’abord au corridor nord de la ville c'est-à-dire vers la route de Bourem. C’est d’ailleurs par là que deux kamikazes sont arrivés il y a une dizaine de jours à bord d’une moto et se sont fait explosés.
Et de l’autre côté de la ville, on a entendu également des tirs vers la localité que l’on appelle Kadji. Cette localité se trouve à 10 km de Gao. Il s’agit d’une île où il est de notoriété publique que des jihadistes ont des complicités locales. La tension reste donc vive dans le nord du Mali malgré le départ des jihadistes des principales localités qu’elles occupaient.