Une caution d’un million de rands (85 000 euros) a été demandée par l’Etat. Oscar Pistorius a dû payer 100 000 rands immédiatement et devra verser le reste de la somme d'ici le 1er mars. L’audience qui s'est terminée ce vendredi 22 février ne portait que sur la demande de remise en liberté provisoire.
Le juge a pris deux longues heures pour expliquer comment il en était venu à prendre la décision de remettre Oscar Pistorius en liberté provisoire. Il a relevé des incongruités dans la version de l’athlète, mais a aussi vertement critiqué le témoignage du policier chargé de l’enquête, qui a fait plusieurs erreurs et confusions. Le juge a cependant précisé que le travail d'un seul inspecteur de police en représente pas tout le dossier de l'accusation.
Le juge a précisé avoir finalement décidé de répondre favorablement à la requête d’Oscar Pistorius parce que ce dernier ne présentait pas de risque de fuite important. Et s’il a souligné la tendance à la violence présente chez l’athlète paralympique, il a estimé aussi qu’il n’y avait aucune preuve que ce dernier allait commettre de nouvelles violences.
Soulagement
A l'annonce de sa libération, Oscar Pistorius a fixé le juge, les yeux rougis de larmes. Autour de lui, le « clan Pistorius », son père, sa mère, son frère et d'autres proches, ont formé une ronde et ont prié quelques instants. L'oncle d'Oscar Pistorius a parlé aux journalistes. Il a dit leur soulagement, en ajoutant que tout le monde est en deuil après la mort de Reeva Steenkamp.
Quelques instants plus tard, l'athlète est sorti libre du tribunal dans une berline grise aux vitres teintées. Ce soir, il n'est pas rentré chez lui puisqu'il n'a plus accès à sa résidence de Pretoria, mais il va dormir chez son oncle.
Maintenant libre, Oscar Pistorius va pouvoir préparer sa défense. En attendant, il va devoir rendre ses armes, son passeport et pointer deux fois par semaine au commissariat. Il ne pourra pas voyager et participer à des compétitions à l'étranger. Il faut désormais attendre le 4 juin prochain, avec l’ouverture d’un procès qui devrait s’avérer long et complexe, pour savoir si Oscar Pistorius est, ou non, coupable du meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, le soir de la Saint-Valentin.