Dès les heures qui ont suivi l’enlèvement de sept Français, dont quatre enfants, la justice française a ouvert une enquête préliminaire pour « enlèvement en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste ». A Paris cette enquête préliminaire est confiée à la DCRI, la Direction centrale du renseignement intérieur.
Des accords « à géométries variables »
Il faut y voir le cadre juridique de l'échange de précieux indices entre les services de police des différents pays concernés. Tout se passe dans le cadre « d’accord de coopération judiciaires entre les Etats », explique Françoise Bouchet-Saulnier, juriste à Paris. Des accords bilatéraux qui sont « à géométries variables ».
La présence des enquêteurs français sur les lieux même de l’enlèvement, au Cameroun, relève de la « coopération directe ». « Une fois l’enquête enclenchée, des demandes de coopérations sont faites aux différentes parties impliquées », détaille Françoise Bouchet-Saulnier. Et, dans le cas où « un suspect est identifié sur le territoire du Nigeria », la France devrait alors faire une demande aux autorités nigérianes pour pouvoir y accéder.
« Ce sont les autorités du Nigeria qui sont chargées de localiser la personne », insiste encore la juriste. Surtout, à aucun moment, les enquêteurs ne peuvent agir seuls à l’étranger. « Les enquêtes, se font en collaboration directes avec les autorités du pays concerné » et les enquêteurs français ne peuvent intervenir dans un autre pays que lorsqu’elles sont « accompagnées. »