Pascal Canfin au Mali, «extrêmement attentif» aux allégations d'exactions de l'armée malienne

Le ministre français délégué en charge du Développement, Pascal Canfin, est au Mali. Il est arrivé lundi 18 février et repart ce mardi. Dans le cadre de l’annonce faite la semaine dernière par l’Union européenne, Pascal Canfin est venu annoncer la reprise de l’aide française. Une annonce réalisée aux côtés de plusieurs ministres maliens. Ils réagissent aux nombreuses accusations d’exactions qui visent l’armée malienne.

Le mystère flotte toujours autour d’arrestations extrajudiciaires à Tombouctou. De nombreuses associations de défense des droits de l’homme nationales et internationales dénoncent des exécutions pures et simples. L’armée malienne est accusée par ces associations de s’en prendre de manière arbitraire à des Arabes et à des Touaregs.

Mais pour le ministre malien de l’Action humanitaire, Mahamadou Sidibé, ces accusations ne sont que des allégations : « Jusqu’à preuve du contraire, en tout cas, je n’ai pas eu connaissance de preuves irréfutables par rapport à ces exactions. Je ne peux pas dire que ça n’existe pas. Mais je dis, aujourd’hui, au niveau de l’Etat, que les dispositions qui sont prises n’ont pas permis de conclure de façon formelle. »

Malgré la présence de l’armée française, Paris ne confirme pas davantage ces accusations d’exactions. Le ministre délégué français en charge du Développement, Pascal Canfin, réagit cependant en s’adressant directement aux autorités maliennes : « Il ne peut pas y avoir de dialogue politique dans la durée, s’il y a des exactions sur le terrain. Et donc, nous sommes extrêmement attentifs à ce que ça se passe le mieux possible. »

Les associations de défense des droits de l’homme continuent de demander l’ouverture d’enquêtes sur toutes les exactions commises dans les territoires reconquis au nord du Mali.


Au Mali, alors que l’armée malienne est régulièrement accusée de mener des exactions dans plusieurs villes reconquises du Nord, le patron de la gendarmerie de Tombouctou a tenu à présenter à des journalistes des détenus de droit commun, ainsi que onze prisonniers pour leur appartenance présumée à des unités de combattants islamistes.

 

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