Remis à jour ce samedi 16 février 2013 après 20 heures
Annoncée depuis plusieurs jours, la grande manifestation des jeunes du Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo) a été éttouffée dans l'œuf par un impressionnant dispositif de sécurité déployé dès ce samedi matin à l'aube.
Plusieurs dizaines de policiers et de CRS équipés de moyens anti-émeute ont quadrillé le secteur toute la journée. Des hommes, fusil à l’épaule, sont restés sur la place - grande comme un terrain de football - où le rassemblement devait se tenir.
Tout autour de la place et dans les environs, les commerces sont restés fermés. La circulation des véhicules était interdite dans le périmètre immédiat donnant sur la place. Il y aurait eu une dizaine d'arrestations après la dispersion du rassemblement. Pour les piétons, tout groupe de plus de quatre personnes qui paraissait suspect aux yeux des forces de l’ordre devait s’expliquer sur les raisons de son déplacement.
Les organisateurs de la manifestation jurent qu'elle n'avait pas été interdite. Lors d'une conférence de presse tenue peu après la dispersion du rassemblement, le chef de file de la jeunesse du FPI Justin Koua a dénoncé la « répression de la police » pour un meeting qui se voulait « pacifique ».
Selon Justin Koua, ce rassemblement avorté avait été organisé pour s'adresser directement à la CPI afin de lui demander la libération immédiate de Laurent Gbagbo. Les jeunes du FPI affirment qu'ils vont continuer d'une manière ou d'une autre à manifester leur soutien à l'ex-président ivoirien.
Laurent Gbagbo doit comparaître à partir de mardi prochain à La Haye, et ce pendant deux semaines, devant des juges de la CPI. Ces derniers doivent déterminer si les charges qui pèsent contre lui sont suffisantes pour justifier l'ouverture d'un procès.