Kenya : la justice doit se prononcer sur l'éligibilité de Kenyatta, inculpé par la CPI

La justice kenyane doit se prononcer ce 15 février sur l'éligiblité d' Uhuru Kenyatta et son colistier William Ruto.Tous les deux sont en lice pour la présidentielle du 4 mars, ils sont aussi soupçonnés de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale. Deux autres responsables politiques doivent être jugés avec eux à partir du 10 avril à La Haye, et les quatre accusés demandent un report du procès, pour pouvoir participer à l'eventuel second tour de l'élection. Second tour qui, s'il doit avoir lieu, est prévu à la même période. En attendant de donner sa décision, la CPI a décidé le 14 février de laisser les Kenyans en liberté.  

Pour cette conférence préalable, un peu moins d’un mois avant le début des deux procès, deux des quatre accusés ont opté d’y assister par vidéoconférence. Les deux alliés Uhuru Kenyatta et William Ruto, en pleine campagne pour la présidentielle, n’ont pas fait le voyage jusqu’à La Haye, mais le lieu où ils se trouvaient a été tenu secret.

Leurs conditions de comparution restent les mêmes, a confirmé la juge Kuniko Ozaki, c’est-à-dire qu’ils demeurent en liberté. Ils doivent cependant respecter certaines conditions, notamment ne pas avoir de contacts avec des victimes ou des témoins.

Pendant l’audience, la défense dans les deux affaires a demandé un report du procès. Les avocats de Uhuru Kenyatta n’ont pas manqué de rappeler qu’un témoin clé du procureur s’était rétracté. Le témoin, désigné par le code OTP 4, avait affirmé avoir assisté à des réunions entre Uhuru Kenyatta et des membres de la secte criminelle Mungiki, accusée d’avoir attaqué les partisans de l’opposition. La défense avait révélé, il y a dix jours à la presse, que le témoin avait avoué avoir menti.

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