Pour cette conférence préalable, un peu moins d’un mois avant le début des deux procès, deux des quatre accusés ont opté d’y assister par vidéoconférence. Les deux alliés Uhuru Kenyatta et William Ruto, en pleine campagne pour la présidentielle, n’ont pas fait le voyage jusqu’à La Haye, mais le lieu où ils se trouvaient a été tenu secret.
Leurs conditions de comparution restent les mêmes, a confirmé la juge Kuniko Ozaki, c’est-à-dire qu’ils demeurent en liberté. Ils doivent cependant respecter certaines conditions, notamment ne pas avoir de contacts avec des victimes ou des témoins.
Pendant l’audience, la défense dans les deux affaires a demandé un report du procès. Les avocats de Uhuru Kenyatta n’ont pas manqué de rappeler qu’un témoin clé du procureur s’était rétracté. Le témoin, désigné par le code OTP 4, avait affirmé avoir assisté à des réunions entre Uhuru Kenyatta et des membres de la secte criminelle Mungiki, accusée d’avoir attaqué les partisans de l’opposition. La défense avait révélé, il y a dix jours à la presse, que le témoin avait avoué avoir menti.