S’il y a bien une « convergence de vues croissante » sur une opération de maintien de paix de l’ONU au Mali, le gouvernement hésite encore. L'ONU « n'a pas encore reçu un feu vert clair de la part du gouvernement malien (..) qui hésite toujours », a déclaré le vice-secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson.
Il a réaffirmé que des casques bleus ne pourront être déployés que « quand la phase des combats aura pris fin », et qu'il y aura eu « une stabilisation de la situation ». Avant de déployer des casques bleus au Mali, il faudra également une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
« Sécuriser le territoire national »
Tiébilé Dramé, ancien ministre des Affaire étrangères malien, estime que le mandat des soldats onusiens doit être très clair : « Il faut s’assurer que ce ne sera pas une force d’interposition, mais que ce sera une force internationale sous drapeau onusien, pour permettre au Mali, non seulement de recouvrer l’intégrité du territoire national, mais de sécuriser le territoire national. Donc, la discussion autour du mandat est une étape importante, explique-t-il.
En vérité, ce qui est souhaitable, c’est que les troupes françaises soient le pilier de l’opération de maintien des Nations unies. De telle manière qu’il n’y ait pas seulement un changement de casque, c’est à dire transformer la Misma seule en troupe de l’ONU, mais également que les forces françaises restent composante essentielle de la force internationale, sous drapeau des Nations unies ».