L’armée malienne a confirmé l’arrestation d’Abdoulkarim Ag Matafa, un cadre du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, et de trois autres membres qui l’accompagnaient.
Depuis leur interpellation, les quatre hommes sont retenus à Ménaka, ville qui était aux mains du MNLA depuis le 5 février et a été reprise par l’armée malienne au cours du week-end. Ils pourraient ensuite être menés à Gao, avant d’être transférés vers Bamako. Aucun de ces quatre éléments du MNLA n'apparait dans les mandats d'arrêts émis par Bamako il y a quelques jours. « Les autorités politiques et judiciaires décideront de leur sort », lorsqu’ils auront atteint la capitale malienne, affirme un porte-parole de l’armée malienne.
Arrestation menée par le colonel Ag Gamou
Ce dernier assure également que la France n’est pour rien dans ces arrestations. « Ces hommes ont été arrêtés par l’armée malienne, sans coordination avec l’armée française », insiste-t-il. Ce sont des soldats dirigés par le colonel Ag Gamou, un Touareg loyal aux forces nationales, qui ont pris cette initiative, apparemment sans en avertir Bamako.
Dans un premier communiqué, le MNLA désignait la France comme « entièrement responsable de cette situation », avant de faire marche arrière et de « suspendre » ce communiqué, « en attendant une totale clarification ».
Du côté de l’armée française, la seule réponse sur cette affaire est : « pas de commentaire ». Ces arrestations et l’imbroglio qu’elles occasionnent risquent en tous cas de laisser des traces dans les « relations fonctionnelles » que le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, assurait jusqu’ici avoir avec le MNLA. Un médiateur français tenterait actuellement de trouver une solution à cet imbroglio. Une solution acceptable à la fois pour le Mali et pour le MNLA.