L’attaque s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche à Potiskum, la capitale de l’Etat de Yobe.
Selon la police, les assaillants ont pénétré vers une heure du matin, dans un des appartements où logeaient trois médecins chinois et les ont égorgés. D’après les habitants, les hommes travaillaient pour le ministère de la Santé nigérian et résidaient à Potiskum depuis un an.
L'ombre de Boko Haram
Cette attaque n’a pas été revendiquée. La police a refusé dans l’immédiat de pointer du doigt des coupables. Le mode opératoire ressemble cependant fortement à celui utilisé par la secte islamiste Boko Haram.
Ces assassinats interviennent moins de quarante-huit heures après deux attaques meurtrières, visant des employés du secteur de la santé, chargés des campagnes de vaccination contre la polio à Kano.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants chinois sont pris pour cible dans le nord-est du Nigeria. En octobre dernier, deux ouvriers du bâtiment avaient été tués par des hommes armés dans la ville de Maïdougouri.
Un mois plus tard, deux ingénieurs chinois avaient été abattus sur un chantier de la région. A l’époque, Pékin avait émis une protestation officielle, exigeant que le Nigeria prenne des mesures concrètes pour assurer la sécurité de ces organismes.
Depuis que les violences sont devenues quasi-quotidiennes dans le nord du Nigeria, la plupart des ressortissants étrangers ont quitté la région. Les Chinois sont parmi les derniers à poursuivre leur travail sur le terrain.