Tunisie: le parti du président Marzouki annonce son retrait de la troïka au pouvoir

En Tunisie, l’un des trois partis de la troïka, la coalition qui dirige le pays, a annoncé qu’il allait mettre sa menace à exécution et retirer ses ministres du gouvernement. Le Congrès pour la République, le parti du président Moncef Marzouki, réclamait depuis plusieurs mois un remaniement ministériel.

Il y a une semaine, le Congrès pour la République avait fixé un ultimatum. Si aucun accord ne pouvait être trouvé d’ici à ce week-end sur la formation d’un nouveau gouvernement, il retirerait ses ministres de l’équipe actuelle.

Les ministres du CPR vont quitter le gouvernement

Les instances du parti ont fait dans la soirée de ce samedi 9 février le constat que le remaniement n’avait toujours pas eu lieu. Et ce dimanche, le président du conseil national du CPR, Chokri Yacoub, a annoncé que les ministres quitteraient effectivement leurs fonctions.

« Cela fait quatre mois que nous demandons le changement du ministre des Affaires étrangères et de celui de la Justice. Il y avait des problèmes dans ces deux ministères. Comme Ennahda (le parti islamiste qui domine l'assemblée, ndlr) n’a pas répondu à notre demande, le bureau politique a appliqué à la lettre les recommandations du conseil national », détaille l’un responsable du Congrès pour la République, joint par RFI.

Un ultime compromis est encore possible

Dans le gouvernement actuel, le CPR occupe les ministères de l’Emploi, des domaines de l’Etat et de la Femme, ainsi que deux secrétariats d’Etat. La démission doit être annoncée formellement ce lundi, lors d’une conférence de presse. Ce qui laisse encore un peu de temps pour un éventuel ultime compromis propre à préserver la troïka.

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