Une messe, des chants à la mémoire des victimes, quelques discours et un film sur écran géant. Avec des images violentes, des corps ensanglantés et des bruits de mitraillettes lors des différents troubles politiques en 1972, 1991 et 2009.
Andry Rajoelina, lui, insiste pour ne pas oublier ce qu’il s’est passé la dernière fois, il y a quatre ans : « A chaque fois que l’on parle du 7 février, je me rappelle des 48 visages de jeunes qui ont été tués ici. J’entends encore aujourd’hui le bruit des balles. Il est inadmissible qu’un Malgache ait pu tuer un de ses compatriotes. Cela ne doit plus se reproduire ».
La sortie de crise passera par les élections. Le président de la transition n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer la décision de les reporter de deux mois et demi : « Selon moi, c’est la preuve que l’on ne respecte pas le peuple malgache. Quand on donne une date aux Malgaches, il faut la respecter. Si les politiciens continuent à faire des calculs, si l’égoïsme l’emporte, notre nation s’effondrera à nouveau » .
Le premier tour de la présidentielle, prévu le 8 mai, aura finalement lieu le 24 juillet.
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En septembre 2009, Aidan O'Donnell, de la rédaction en langue anglaise de RFI, a interviewé le photographe Walter Estrada, témoin des massacres du 7 février à Madagascar. Ses photographies ont fait l'objet d'une exposition au Festival du photojournalisme de Perpignan : Astrada's massacre in Madagascar.