Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenck
A hauteur du pont Sénégal 92, une pelleteuse écrase la tôle d’un petit kiosque où l’on vendait des pièces détachées pour les voitures.
« Nous sommes en train d’exécuter un plan d’opération de désengorgement des grandes artères de la capitale Dakar », explique Ibrahima Ndao, sous- préfet de l’arrondissement des parcelles assainies.
Et le sous-préfet de continuer : « Pour des raisons évidentes de sécurité même, il n’est pas recommandé que l’autorité administrative laisse faire pour que des gens aménagent juste à un mètre de l’autoroute. Pour remettre de l’ordre, je me suis adressé à l’Etat, la puissance publique. Les occupants ont été sommés à temps, depuis la mi-décembre. Donc, il reste à présent trois parkings ici qui doivent être enlevés, plus deux ou trois garages de mécaniciens. Il faut que l’ont termine cet axe. »
Les menuisiers, les mécaniciens, les vendeurs de voitures ou les vendeurs de pneus sont donc priés de déguerpir sur le champ. Dans la précipitation, on déménage ce qui peut être emporté : les outils, les tables, les canapés. On déplace les voitures.
Thierno travaille dans un parking : « Ce qu’ils font, c’est légal parce que nos autorisations sont provisoires, estime-t-il, mais ce qui nous choque, c’est qu’on nous déloge comme ça. Nous, nous sommes des pères de famille. Ici on gare, on expose et on vend les voitures. C’est un commerce qui marche très bien, alors comment allons-nous faire pour vivre maintenant ? »
Pour le moment, les milliers de vendeurs ambulants du centre-ville ne sont pas concernés.