France : quatre interpellations dans le cadre d'une enquête sur une filière jihadiste vers le Sahel

Quatre personnes ont été interpelées le 5 février en région parisienne dans le cadre d'une enquête sur une filière de jihadistes vers le Sahel. Cette enquête avait été lancée par l'arrestation d'un Français au Niger fin août. Après le démantèlement à Paris de cette filière, risque-t-on de voir un courant jihadiste français investir le Mali ou le Sahel?  

Depuis le mois d'août dernier, deux Français ont été arrêtés dans le Sahel : Cédric Lobo en août à Niamey et Ibrahim Aziz Ouattara à Sévaré au Mali en novembre. Les deux jeunes hommes n'avaient aucun lien mais poursuivaient le même but : se rendre au nord du Mali pour mener la guerre sainte en compagnie des groupes jihadistes.

En France, la crainte est de voir de jeunes Français séduits par la rhétorique des groupes salafistes, monter des celulles combattantes. Une crainte largement surestimée, selon les spécialistes de l'antiterrorisme français.

Le juge Marc Trevidic estime qu'al-Qaïda n'a actuellement plus les infrastructures et la logistique dont elle disposait, il y a quelques années : camps d'entraînement en Afghanistan, réseaux secrets d'approvisionnement en armes, filière de recrutement. Tout a été considérablement affaibli. Aujourd'hui, al-Qaïda laisse les postulants au jihad se débrouiller seuls. Les réseaux se créent toujours à partir de l'internet, mais selon un spécialiste la consigne est claire: « Faites votre jihad tout seul ».

Selon le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, le principal point d'attraction actuel est la Syrie et non pas le Sahel. La Syrie où quelques dizaines de Français candidats au jihad ont séjourné ou séjournent encore.

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