Au lendemain de l'intervention de Mahamadou Issoufou, l'entourage du président nigérien persiste et signe : il est inacceptable que la ville de Kidal ne soit pas contrôlée par l'armée malienne, estime un proche du président. Une critique qui s'adresse tout droit à Paris : La France ne peut pas laisser s'installer une armée parallèle et une zone franche à Kidal contrôlée par un groupe minoritaire de touaregs, précise notre interlocuteur qui se dit choqué par la situation.
A Niamey, les propos du président Issoufou n'ont pas laissé indifférent. Beaucoup y voit un message à usage interne : le chef de l’Etat inérien est inquiet des retombées de la crise malienne sur l'équilibre fragile de son pays, analyse un élu touareg nigérien. Même si le contexte est différent, le Niger a lui aussi connu, par le passé, des rébellions touarègues
Selon un proche du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou est un légaliste et un républicain. Pour lui, l'Etat doit primer sur tout le reste. Mais Kidal n'est pas Agadez, souligne un leader touareg nigérien. Au nord du Mali, l'Etat est absent depuis longtemps, et c'est dans ce contexte que s'est développé un sentiment indépendantiste.
Pour ce touareg nigérien, le retour de l'Etat et de la confiance ne se fera pas en un jour. En attendant, à Kidal, ce sont les militaires français et tchadiens qui temporisent .