Pas de position officielle. Pour le moment, Bamako ne s’exprime pas mais n’en pense pas moins. Un proche collaborateur du président Diocounda Traoré s’agace : le MNLA n’existe que par la volonté des Français. Cela ne nous intéresse pas de prendre contact avec lui sur ce dossier. Pourtant, les deux islamistes capturés ne sont des petites prises. Ils sont importants pour nous, confirme cette source, et le moment venu, on voudra les récupérer et les juger, c’est certain.
Du côté de l’armée, un militaire proche du commandement, comprend que c’est d’abord sur la question des otages français que l’arrestation des deux chefs islamistes intéresse. Cela ne me choque pas, assure-t-il. Ces prisonniers sont d’abord des menaces pour la France et pour l’Europe. Il affirme que, bien sûr, Maliens et Français travaillent ensemble, et que les informations parviendront tout naturellement aux forces maliennes.
Quant à l’avenir des deux hommes, seront-ils remis à la justice malienne ? A la justice internationale ? Pourraient-ils servir de monnaie d’échange contre les otages français ?
Selon le collaborateur du président malien, aucune démarche n’aurait été entreprise auprès des Français pour récupérer les deux hommes. Je n’ai pas vu ni même un frémissement en ce sens, s’explique-t-il. Mais les Maliens et les Français pourront en parler, le moment venu.