Les femmes de Gao prennent leur revanche. Les islamistes avaient fait d’elles des personnes qui devaient essentiellement rester à la maison, se voiler et apprendre le Coran. Aujourd’hui, il n’y a plus d’islamistes, il n’y a plus de coups de fouet.
Les femmes de Gao restent pudiques mais, incontestablement, elles savourent le départ des islamistes. Géla Andi ne porte plus le voile. Elle parle à peine français, mais elle a tenu à s’exprimer : « Oui, je suis contente, parce qu’ils sont partis. Je suis contente, c'est très bien. »
A Gao, les femmes renouent avec la vie. Certaines en profitent pour se baigner dans le fleuve Niger. D'autres vont à nouveau chez les coiffeuses. Certaines portent des voiles, mais parfois des voiles « tendance ».
Chose vue dans le quartier Cap de Gao : Marie Etho, 19 ans, porte à nouveau un pantalon. Sa voisine exulte, les cours vont bientôt recommencer à l’école et, enfin, dans une même classe pourront être assis côte à côte hommes et femmes, ce qui était formellement interdit par les jihadistes.