Quel sera le sort réservé à Kidal ? La ville sera-t-elle le théâtre d'une reconquête militaire ? Et si oui, par qui ?
Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le tout nouveau Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), composé de dissidents d'Ansar Dine, plaident pour des négociations.
Ils demandent à être associés à la lutte contre les jihadistes. Mais peuvent-ils encore être entendus à Bamako, où les rebelles touaregs sont toujours perçus comme ceux qui ont ouverts les portes de l'enfer malien ?
« Entre Paris et Bamako, on ne met pas le même contenu dans le terme terroriste. Mais le MNLA n'a rien fait pour améliorer son image en disant qu'il est venu à Kidal pour empêcher l'armée malienne d'y entrer », confie un diplomate.
Kidal est dans une situation particulière. A la différence de Gao et Tombouctou, la ville est peuplée quasi exclusivement de Touaregs.
Une éventuelle remontée dans la zone de l'armée malienne alimente plus qu'ailleurs les craintes d'actes de vengeance.
Du côté français, on assurait ce mardi après-midi qu'aucun soldat de l'opération Serval était en action à (ou autour) de Kidal.
« Avec Gao et Tombouctou, on a déjà beaucoup avancé. Il faut maintenant détendre l'élastique », suggère un officier à l'état-major des armées.
Les soldats français vont-ils alors confier à leurs frères d'armes tchadiens et nigériens le soin de reprendre Kidal ? C'est une hypothèse, mais sûrement pas une certitude. Mardi, un habitant de Kidal assurait avoir aperçu des avions Mirage français survolant sa ville.
Les populations fuient les combats
D'après le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), les populations fuient vers les pays voisins comme le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie.
Des centaines de personnes ont fui la ville de Kidal dans le nord du Mali, pour se rapprocher de l'Algérie, où la situation devient critique sur le plan humanitaire. L'insécurité y règne et les vivres commencent à manquer.