Le séjour de Paul Biya en France, qualifié de visite de travail, est avant tout à caractère économique. Le président camerounais est accompagné d’une forte délégation, composée notamment des ministres des Mines et de l’industrie, des Petites et moyennes entreprises, de l’Agriculture ou encore de l’Economie ; autant de secteurs qui pourraient faire l’objet d’investissements français au Cameroun. Et à cette fin, le président et sa suite rencontreront le patronat français le 31 janvier.
Sur le plan politique, un entretien entre les deux chefs d’Etat est prévu ce 30 janvier. De source diplomatique, l’échange devrait porter notamment sur la politique intérieure du Cameroun, à savoir la question de la création du Sénat et du Conseil constitutionnel, deux institutions prévues par la loi camerounaise mais jamais mise en place et appelées de ses vœux par le partenaire français.
Autre sujet en perspective, le cas épineux de Michel Atangana, devenu un point de friction dans les relations entre les deux pays. Ce Français d’origine camerounaise, détenu depuis 1997 pour malversations, a été condamné de nouveau en octobre 2012 à vingt ans de prison pour des faits similaires. Son dossier, taxé de politique par ses soutiens, devrait ainsi occuper une part importante des discussions entre les deux présidents, au côté de questions de gouvernance économique au Cameroun ou encore de la situation sécuritaire dans le golfe de Guinée.