Dix-huit jours d’opérations, 48 heures seulement pour reprendre Gao et Tombouctou. Mais aucun bilan concernant le nombre total de jihadistes tués. Lors des combats à Gao, l’état-major assure qu’une quinzaine d’entre eux ont été éliminés par les forces spéciales, samedi dernier, près du pont qui permet l’accès à la ville.
Les autres se seraient donc éparpillés. Cependant, pas plus tard que lundi dans la nuit, un hélicoptère Tigre a quand même retrouvé un groupe d’extrémistes, toujours dans la région de Gao. L’équipage a engagé le combat. Le bilan a été de dix morts côté jihadiste, et encore quelques pick-up ont été détruits.
A Tombouctou, considéré jusqu’alors comme un fief islamiste, un important dispositif avait été mis en place dans la nuit de dimanche à lundi : prise de l’aéroport de la ville, progression d’un groupe tactique inter-armées d’infanterie et de blindés, parachutage de 250 hommes pour bloquer les accès nord de la ville. Résultat : « pas d’accrochages signalés », nous dit l’armée française.
L’état-major reconnaît que les islamistes n’ont pas de mal à se fondre dans la population. Compte tenu de la supériorité des moyens français et de la poussée des forces maliennes, ils pourraient opter pour des modes d’action dits « indirects ».
L'idée ? Marquer les esprits, à l'aide de pièges laissés sur les routes ou sur les maisons, et d'attentats-suicides. Ces méthodes, les militaires français les connaissent bien, puisqu’ils y ont été confrontés pendant dix ans en Afghanistan.