Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le porte-parole de la défense, George Little, a indiqué dans un communiqué que Léon Panetta avait eu un entretien téléphonique avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian pour discuter des modalités du soutien militaire américain, Les Etats-Unis fourniront des avions-ravitailleurs comme le souhaitait la France, et pourraient aussi aider à transporter les troupes africaines, notamment tchadiennes et togolaises, qui constitueront la future force africaine au Mali.
Petit à petit, l’administration Obama s’implique donc dans le conflit au Mali. Mais elle a pris son temps. Si le Pentagone poussait à un rôle plus grand pour priver les terroristes d’un refuge dans ce pays, la Maison Blanche était réticente. Certains conseillers du président estimaient que les jihadistes ne présentaient pas un danger pour les Etats-Unis.
Dans sa dernière et énergique intervention au Congrès, Hillary Clinton a défendu une opinion contraire : « Nous ne pouvons permettre que le Mali devienne un nouveau sanctuaire pour les terroristes. Nous avons besoin d’une meilleure stratégie », a-t-elle déclaré. Dans un éditorial, le Washington Post invite Barack Obama à l’écouter. Vendredi 25 janvier, le président américain a téléphoné à François Hollande afin de lui exprimer son soutien.