Est-ce en raison de la situation au Mali ? De nombreux chefs d’Etat sont attendus ce matin au sommet de l’Union africaine (UA). Et la reprise de Gao aux islamistes tombe bien. La victoire aidant, de plus en plus de pays veulent participer à l’opération de reconquête du nord du Mali.
Aux dernières nouvelles, ce ne sont plus 6 000 hommes mais 8 000 hommes qui pourraient constituer la force de la Misma. Ces 8 000 soldats viendraient du Tchad et de dix pays d’Afrique de l’Ouest ; le Burundi et d’autres pays africains pourraient s’ajouter sur la liste.
Pour le financement, qui est évalué à quelque 700 millions de dollars, les donateurs commencent aussi à se manifester. De bonne source, le Japon aurait d'ores et déjà promis 100 millions de dollars, l’Allemagne pourrait faire un effort important, et on parle même d’une aide financière de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis.
Si c’est le cas, l’Égypte, qui est le seul membre de l’Union africaine à avoir dénoncé l’intervention française au Mali, va se retrouver dans une position très inconfortable.
Même l’idée, très audacieuse, de débloquer des fonds sur les casques bleus de l’ONU semble acceptée par de plus en plus de monde. Le Mali est un dossier qui fédère, confie un diplomate des Nations unies.