Si dans son discours la nationaliste africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma salue l’intervention de la France, seul pays non africain cité dans son discours, entre les lignes, on comprend bien qu’elle aurait préféré que l’Afrique se passe de l’aide de la France, pour enrayer la progression des combattants islamistes au Mali.
Le ministre béninois des Affaires étrangères, qui lui a succédé à la tribune, a loué avec beaucoup plus d’enthousiasme l’intervention militaire française, dont il a rappelé le cadre légal. « La prise d’otages sanglante du site gazier d'In Amenas, en Algérie, renforce notre conviction, que la crise dans le Sahel n’est pas seulement l’affaire des pays africains », a déclaré Nassirou Bako Arifari. Il s’est par ailleurs félicité du déploiement des forces de la Mission internationale de soutien au Mali, la Misma, déclarant « qu’on peut désormais affirmer que le compte à rebours de la résolution du conflit malien a commencé ».
Enfin, le ministre béninois a encouragé les pays membres de l’UA à contribuer à renforcer la Misma. La force africaine déployée au Mali que Nkosazana Dlamini-Zuma n’a pas citée lors de son intervention largement consacrée, il faut le dire, aux impératifs de développement pour le continent africain.