Les dissidents se présentent désormais sous la dénomination du MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. Leur secrétaire général s’appelle Algabas Ag Intalla. C’est un homme qui a du poids dans la région de Kidal. Il est le futur chef traditionnel désigné de Kidal lorsque le siège sera vacant. Mais c’est surtout lui qui est allé, au nom d’Ansar Dine, aux négociations de Ouagadougou, au Burkina Faso. Parmi les dissidents figure également Mohamed Ag Arib, l’ancien porte-parole d’Ansar Dine.
Dans un communiqué qu’ils ont rendu public, les dissidents affirment non seulement se démarquer d’Ansar Dine et du terrorisme, mais ils s’engagent également à les combattre. C’est une première.
Les fondateurs du Mouvement islamique de l’Azawad jouent l’apaisement. Ils veulent une solution négociée à la crise et lancent un appel au Mali ainsi qu’à la France pour un arrêt des hostilités dans les régions de Kidal et de Ménaka. Les régions de Tombouctou et de Gao, contrôlées par Aqmi et le Mujao, ne sont pas citées dans le même communiqué. Les dissidents prennent leurs distances vis-à-vis de ces jihadistes.