Des tirs auraient été entendus ce samedi 19 janvier au matin à In Amenas et un journaliste algérien confirmait que l'opération n'était pas terminée. Pas de changement depuis hier, c'est toujours le statu quo, dit de son côté une source sécuritaire algérienne à l'AFP.
Un vingtaine de personnes manquent toujours à l'appel : des Norvégiens, Américains, Japonais notamment. Via le site Nouackchott Information, le commando islamiste disait hier en détenir encore sept : trois Belges, deux Américains, un Japonais, un Britannique. Mais de source sécuritaire, ils seraient une dizaine d'otages toujours aux mains de leurs ravisseurs. Par ailleurs,Tokyo est sans nouvelle de dix de ses ressortissants. Oslo a annoncé ce matin que deux Norvégiens sont sains et sauf, le sort de six autres reste incertain.
L'agence Reuters rapporte par ailleurs que les corps brûlés de 15 personnes ont été retrouvés sur le site gazier, on n'en sait pas plus pour le moment sur l'identité des victimes.
Les preneurs d'otages ne seraient plus qu'une dizaine eux aussi, retranchés dans l'usine gazière et cernés par l'armée. Des forces spéciales pour qui la tâche est difficile. Difficile de progresser dans cette usine qui ressemble, comme le dit Christian Prouteau, fondateur du GIGN en France, à une « immense forêt de tuyaux ».
« Ignoble »
Washington et Tokyo ont en tout cas lancé un appel à l'Algérie pour préserver la vie des otages. Le Japon, furieux, parle d'une affaire « ignoble ».
A en croire le dernier bilan provisoire fourni par l'Agence de presse officielle algérienne, si une dizaine d'otages ont été tués, une centaine d'étrangers et 600 employés locaux ont pu être libérés.
Il n'y a plus de Français sur place. D'après le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, il n'y a plus de Français otage en Algérie sur le site gazier d'In Amenas. « Il y a aujourd'hui un Français tué et des Français qui ont été libérés », a précisé M. Le Drian interviewé sur la chaîne de télévision régionale France 3 Bretagne. Vendredi 18 janvier, M. Fabius, le ministre français des Affaires étrangères avait parlé d'un otage français mort « au cours de l'opération de libération » puis de trois autres Français sains et saufs.