Qui est ce jihadiste français que l'on soupçonne d'avoir fait partie des preneurs d'otages du site gazier d'In Amenas ? Gilles Le Guen, d'origine bretonne, ancien officier de la marine marchande, se fait appeler Abdel Jelil. En décembre 2012, RFI évoquait son cas dans un reportage effectué à Tombouctou.
Gilles Le Guen s'est converti à l'islam en 1985, et a multiplié les séjours en Mauritanie, puis au Maroc, avant de s'installer en 2011 à Tombouctou avec sa femme et ses cinq enfants. L'homme se décrit comme un marginal, rejetant l'impérialisme et la société de consommation.
Agé d'une cinquantaine d'année, Gilles Le Guen fait parler de lui en octobre dernier en s'exprimant à visage découvert dans une vidéo diffusée sur internet. Armé d'un fusil d'assaut, il met en garde la France contre une intervention au nord du Mali.
Mais visiblement, ce jihadiste au parcours atypique ne fait pas l'unanimité dans les rangs d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il est soupçonné fin 2012 d'être un espion à la solde de la France, ou du moins de ne pas correspondre aux valeurs des factions islamistes. Des membres d'Aqmi n'hésitent alors pas à l'arrêter quelques jours, en novembre 2012.
Gilles Le Guen, ultra de la cause islamiste, affirmait dans la vidéo diffusée sur internet suivre « le chemin tracé par Oussama ben Laden ». Il affirmait aussi : « j'ai suivi un entraînement militaire à Tombouctou. En cas d'attaque, je me dois de protéger ma famille. »