On le croyait affaibli, on le pensait isolé. Mokhtar Belmokhtar, le borgne, n'a pas dit son dernier mot. En signant cette prise d'otages spectaculaire sur le territoire algérien, il revient au premier plan de la mouvance jihadiste algéro-malienne.
Durant l'opération, Mokhtar Belmokhtar n'était pas sur place en Algérie, mais bien au nord du Mali, sur son fief dans le secteur de Gao. D'anciens du Groupe algérien salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) ont mis au point cette opération, qui n'avait rien d'improvisé.
Selon des otages libérés, les jihadistes connaissaient parfaitement les lieux, laissant craindre des complicités au cœur même du site.
Ce jeudi 17 janvier au soir, le ministre algérien de l'Intérieur a assuré que les ravisseurs venaient de la Libye voisine. Selon nos informations, Belmokhtar connaît parfaitement la Libye, et a lié durant un séjour de plusieurs mois en 2012 des contacts avec des groupes terroristes libyens.
Si l'on pensait un premier temps que les ravisseurs étaient essentiellement des Algériens, des témoins directs ont rapporté que plusieurs preneurs d'otages avaient un accent étranger, et que certains avaient la peau noire.
Selon Nouakchott info, parmi les jihadstes tués lors de l'assaut, certains seraient originaires d'Egypte, du Niger, de la Mauritanie. Les chefs du commando seraient néamoins des Algériens, dont un proche de Belmokhtar, Abou al-Bara.