Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« La vie des otages est la priorité absolue du gouvernement japonais », déclare le secrétaire général du cabinet, Yoshihide Suga. En clair, Tokyo redoute une intervention de l’armée algérienne qui encercle le site du gisement de gaz dans le Sahara algérien.
Pour secourir ces otages, le Japon a décidé de s’appuyer sur son allié et protecteur américain. Sept Américains sont détenus. Le Japon est en contact heure par heure avec la cellule de crise américaine.
Dans les allées du pouvoir japonais, on nous laisse entendre que tout ce que le Japon peut demander à l’Algérie est d’éviter un bain de sang. L’on ajoute qu'« il est très difficile de demander l’aide de la France puisqu’il y a sans doute un lien entre la prise d’otages en Algérie et la situation au Mali ».
Au moins trois Japonais, travaillant pour la société d’ingénierie Japan Gas Gorporation (JGC), sont retenus captifs. Le gouvernement japonais refuse de préciser leur nombre exact. La société JGC a un accord avec le consortium Sonatrach-BP-Statoil pour produire du gaz dans le Sahara algérien.