L’escadron de gendarmerie du quartier Toits-Rouges à Yopougon (ouest d'Abidjan) a été attaqué vers 3 h 30 (heure locale) du matin par des hommes fortement armés. Selon l’ONU et des témoins, les assaillants étaient équipés de Kalachnikov et de lance-roquettes. L’attaque a duré deux heures. Un civil gardé à vue a été tué. Il y a eu aussi plusieurs blessés. Sept véhicules ont été brûlés et la gendarmerie, d’après l’ONU, a été entièrement saccagée.
Le quartier est bouclé. L’Onuci est arrivé en renfort, de même que des militaires des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des gendarmes. Le ministre chargé de la Défense, le chef d’état-major et le procureur militaire sont venus sur place ce matin, mais ils n’ont pas souhaité communiquer.
La même nuit, le poste de sécurité FRCI du village d’Agbaou a également été attaqué, à une centaine de kilomètres au nord d’Abidjan. Deux militaires auraient été blessés selon un bilan provisoire.
Plan de sécurité
Enfin, d’après des témoins, la centrale électrique d’Azito a été prise d’assaut cette nuit. Aucune autorité n’a encore confirmé l'information. Cette centrale avait déjà été attaquée en septembre 2012 par des assaillants déguisés en gendarmes. Pour l’instant, ce sont seulement des témoins sur place qui l’annoncent.
Il y a quelques jours, le ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi avait annoncé dans la presse nationale un renforcement sécuritaire à Abidjan pour les fêtes de fin d’année, mais l'attaque de la gendarmerie du quartier Toits-Rouges vient porter un coup à ce dispositif d’autant plus que cette gendarmerie est située à quelques mètres d’un autre camp militaire. Le ministre ne s’est pas encore exprimé publiquement sur l’attaque de ce matin. En tout cas, les journalistes n’ont pas eu l’autorisation de se rendre sur les lieux de l’attaque.
Joint par RFI, le porte-parole du gouvernement veut néanmoins rassurer sur la situation. Des forces de police ont été déployées pour assurer la sécurité.