Au Niger, où Areva exploite de nombreuses mines, le même constat amer est fait : l’Observatoire de la santé mis en place autour des mines d’uranium n’était qu’une coquille vide. Selon Ghamar Illatoufegh, secrétaire général de la Société civile d’Arlit : « Ca fait un an que l’Observatoire a été mis en place, mais rien n’a bougé. Rien de concret n’a été fait ».
Pourtant Areva se défend, arguant que cet observatoire n’a été mis en place que depuis peu. Et le géant du nucléaire d’estimer que 800 ex-salariés auraient ainsi bénéficié d’examens médicaux. Mais là encore, sur place, ces chiffres sont contestés par la voie d’Al-Moustapha Alhacen président de L'ONG nigérienne Aghirin'man : « Quand il s’agit d’emmener ces malades nigériens ou gabonais en Europe, ils nous disent qu’ils n’ont pas les moyens de le faire ».
Quoi qu’il en soit au-delà de la décision de Sherpa, c’est toute la pratique du greenwashing (le « blanchiment vert ») qui transparaît, une technique qui permet à certaines entreprises d’utiliser la question de l’environnement comme une simple entreprise de communication.