Avec notre envoyé spécial à Alger, Florent Guignard
Un nouvel âge pour écrire une nouvelle page. François Hollande ne compte bien sûr pas occulter le passé, il en parlera ce jeudi matin lors de son discours au Parlement. Mais il prévient : il ne compte pas faire repentance ou faire des excuses, mais dire la vérité sur l'histoire.
On sent vraiment la volonté d'évacuer ces questions de mémoire pour se tourner vers l'avenir. Comme si, cinquante ans après l'indépendance, Paris et Alger entraient enfin dans l'âge adulte, dans une relation d'égal à égal. Une relation désormais au beau fixe depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle française. François Hollande évoque pour sa part une relation personnelle avec l'Algérie.
L'avenir de la relation franco-algérienne ne passera pas par un traité d'amitié, trop contraignant, mais une déclaration d'amitié et de coopération, et la mise en place d'un partenariat stratégique, avec un programme de travail sur cinq ans dans de nombreux domaines : l'économie, la défense, l'éducation.
Une quinzaine d'accords ont été signés au soir du premier jour de cette visite d'Etat, et notamment une annonce forte selon François Hollande : la construction d'une usine Renault. Elle assemblera des pièces fabriquées en France pour des voitures vendues en Algérie. Chacun y trouve son compte. C'est ainsi que Paris envisage le nouvel âge de la relation franco-algérienne, sur le modèle gagnant-gagnant.