De notre envoyée spéciale à Bloemfontein, Juliette Rengeval
Après avoir terminé son discours, Jacob Zuma s'est mis à chanter, comme il l’avait déjà fait au début de cette conférence. C’est un peu sa marque de fabrique. C’est une des raisons de sa popularité parmi les adhérents de l’ANC.
Il a fait son entrée en blouson de cuir dans la salle surchauffée qui abrite cette conférence de l’ANC. Une entrée avec quelque trois heures de retard, mais une entrée sous les vivats. La salle lui est largement acquise. Jacob Zuma fait figure de favori pour être reconduit à la tête de l’ANC. Dans son discours proprement dit, le président a passé en revue tous les grands sujets qui préoccupent la société sud-africaine : la pauvreté, l’économie, l’éducation, la santé, mais sans faire d’annonce véritablement retentissante.
Il s’est montré plutôt ferme, en évoquant les violences qui ont émaillé les semaines qui ont précédé cette conférence de l’ANC. Il y a eu des soupçons de fraude, d’intimidation, et même des meurtres. Des violences inacceptables, a dit Jacob Zuma.
Le président est également revenu sur la tuerie de Marikana, une tragédie qui a mis au jour les problèmes d’organisation dans les communautés et le monde du travail. Et d’insister sur la nécessité de ne pas se couper de la base pour aller encore de l’avant. La question de la corruption, les appels d’offres n'ont pas été oubliés. Il faut en discuter sérieusement. Un long discours qui a été assez mollement applaudi. Peut-être à cause de la chaleur.