Madagascar : le médiateur tanzanien va tenter de convaincre Rajoelina de renoncer à la présidentielle

Le président de la transition malgache est attendu ce vendredi 14 décembre à Dar es Salam. Andry Rajoelina doit rencontrer Jakaya Kikwete, le chef d’Etat tanzanien qui préside la troïka de la SADC, médiatrice dans la crise malgache. Et après l’annonce, mardi, de la non-candidature de Marc Ravalomanana à la présidentielle de mai prochain, il devrait essayer de convaincre Andry Rajoelina de faire de même.

Tous les regards sont désormais tournés vers Andry Rajoelina. Il y a-t-il une chance qu’il suive son rival ? Qu’il ne se présente pas à l’élection présidentielle ? Selon Jean Erik Rakotoarisoa, membre de l’Observatoire de la vie publique Malgache, c’est ce que beaucoup attendent de lui : « Un certain nombre d’entités aussi bien politiques que de la société civile ont préconisé le fameux ni-ni, le désistement de Marc Ravolomanana et Andry Rajoelina , ce serait le véritable début d’apaisement. Il faut qu’ils en prennent conscience ».

Car si Andry Rajoelina se présente sans Marc Ravalomanana en mai prochain, il pourrait accentuer la crise débutée il y a quatre ans. Selon plusieurs diplomates, le scrutin ne serait pas reconnu par la communauté internationale. Et les risques de déstabilisation du pays seraient grands : « Pour le moment, il n’y a pas de manifestations de rue, etc,…Mais au niveau des conversations, il y a un mécontentement général.Un rien peut provoquer une explosion sociale ».

Le président de la transition dit avoir pris sa décision mais n’a pas encore révélé s’il sera candidat. Jakaya Kikwete devrait aujourd’hui tenter de l’en dissuader. Cela ne s’annonce pas simple. Ces derniers jours, le ministre de la Communication, qualifiait les recommandations de la SADC « d’inacceptables ».

Par ailleurs, dans le camp Rajoelina, on ne semble ne pas beaucoup croire à l'annonce de Marc Ravalomanana de ne pas se présenter à la présidentielle prévue en 2013. « Marc Ravalomanana a renié sa propre démission remise aux diplomates en 2009, donc il peut aussi renier sa décision de ne pas se présenter à l'élection présidentielle », a notamment déclaré à la télévision publique le conseiller spécial à la présidence de la transition, Augustin Andriamananoro.

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