Explosions du 4 mars à Brazzaville : les avocats plaident pour la libération des 23 militaires

Les avocats des 23 militaires arrêtés dans l’enquête sur les explosions du 4 mars 2012, qui ont fait près de 300 morts, appellent à la libération de leurs clients. Cette demande fait suite à un arrêt rendu par la chambre d’accusation qui s’est déclarée incompétente et a renvoyé le dossier auprès du procureur général près la cour d’appel. Pour les avocats, à ce stade la procédure, le mandat de dépôt devient caduc et le fait que les détenus demeurent en prison signifie qu’ils deviennent des « otages de l’Etat ».

La chambre d’accusation vient de rendre un arrêt dans lequel elle se dit incompétente pour instruire le dossier de ces 23 militaires détenus pour certains depuis fin mars 2012. Elle l’a renvoyé au procureur général de la cour d’appel. Suite à cet arrêt, Me Amédée Nganga, l'un des avocats des détenus, estime que leur détention devient dès lors illégale :

« Il est démontré aujourd’hui que toute la procédure qui a émaillé ce procès, que je qualifie de procès monté de toutes pièces et à l’emporte-pièce, se trouve aujourd’hui annulée et donc les personnes détenues doivent être dehors. Ca devient une détention arbitraire. Mieux, je dirais que ces détenus deviennent des otages de l’Etat. »

Dans une déclaration commune le mercredi 12 décembre, les épouses de ces officiers et sous-officiers ont appelé à la libération sans condition de leurs époux :

« Nous savons que le dossier est clos et il est vide, totalement vide. Nous demandons la libération immédiate de nos époux conformément à l’article 9 de la Constitution qui stipule : la liberté de la personne humaine est sacrée ; nul ne peut être arbitrairement accusé, arrêté ou détenu. »

Vingt-six personnes avaient été arrêtées dans l’affaire du 4 mars, trois civils ont été libérés, leur inculpation n'ayant pas été retenue.

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