Ils étaient 38, assis à même le sol, dans l’enclos des renseignements militaires. « Des prisonniers de guerre », a affirmé devant la presse internationale le colonel Jean-Paul Mfinda, chef d'Etat-major, adjoint des renseignements militaires.
Parmi ces hommes, une vingtaine seraient des militaires rwandais venus combattre sous le label Mouvement du 23-Mars (M23). Le colonel Mfinda est catégorique :
« D’ores et déjà, je me pose la question : comment un militaire rwandais en uniforme avec son arme peut être capturé au niveau de Kibumba et au niveau de Kibati ? A moins que Kibumba et Kibati ne soient en territoire rwandais ? »
Certains de ces détenus ont reconnu appartenir à l’armée rwandaise. D’autres ont affirmé être des ex-FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) démobilisés, et qui avaient été rapatriés au Rwanda par les soins de la mission onusienne en RDC, la Monusco.
L’un des hommes, qui a dit être professeur d’université, a nié avoir été arrêté sur le terrain de combat : « J’étais à l’aéroport international de Bujumbura, explique-t-il. Je revenais d’un voyage d'Afrique du Sud avec ma famille. »