La colère des six partis signataires du communiqué rendu public ce mardi 11 décembre fait suite à la modification du code électoral intervenue la semaine dernière.
Pour ces formations politiques, non représentées au Parlement, l’attitude du gouvernement viole une règle que se sont fixés les pays membres de la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à savoir qu'aucune modification de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédents un scrutin.
Or, les élections municipales et régionales sont prévues le 24 février 2013. D’où l’incompréhension des mouvements politiques membres du cadre permanent de dialogue.
Le président de Cap unir pour la démocratie et le développement (Cap UDD), Gervais Coulibaly, fait part de son incompréhension :
« Nous ne comprenons pas, donc nous interpellons le gouvernement pour comprendre à quoi sert le CPD. Donc, nous interpellons directement le président Ouattara. Et nous savons qu’il va nous entendre parce qu'il veut la paix. Nous aussi nous voulons la paix. Nous voulons tous aller au dialogue. Nous disons au gouvernement : attention, là il y a un problème. Nous voulons aller aux élections, il faut qu’on crée les conditions pour les élections. Il ne faut pas que ce genre de dispositions puissent faire en sorte qu’on se retrouve encore avec une situation qui va désespérer tout le monde. »
Les partis membres du CPD craignent la répétition du scénario qui avait précédé les législatives de décembre 2011, boycottées par une grande partie de l’opposition. Mais pour l’instant, ils n’ont pas encore décidé de leur participation ou non aux élections locales de février prochain.