Le montant du premier C2D signé entre Abidjan et Paris représente 17 % du budget de la Côte d’Ivoire l’année prochaine, soit 630 millions d’euros, environ 415 milliards de francs CFA. Une enveloppe constituée par la récente annulation quasi-totale de la dette ivoirienne à l'égard de la France.
La France, moins offensive aujourd’hui sur l’exigence du respect des droits de l’homme par le pouvoir ivoirien, alors que plusieurs organisations internationales viennent de dénoncer des arrestations et des détentions arbitraires, ainsi que des cas de torture.
Ces exactions commises par l’armée ivoirienne ont été confirmées hier par un haut responsable de l’ONU.
Interrogé , le ministre français du Développement, Pascal Canfin déclare :« Nous avons en permanence dit qu’il n’y a pas de développement dans la durée sans réconciliation. Et il n’y a pas de réconciliation sans développement. Nous ne sommes absolument pas dans une posture paternaliste, où on viendrait donner des leçons et dire ce qu’il faut faire. En revanche, quand on lit des rapports d’ONG assez critiques, on peut être vigilant et préoccupé, surtout quand ces critiques sont confortées par des propos de l’envoyé spécial des Nations unies aujourd’hui ».
« La France a besoin de la Côte d’Ivoire et la Côte d’Ivoire a besoin de la France », a déclaré de son côté, Pierre Moscovici, au cours d’une conférence de presse.
Avec la signature de ce contrat, Paris peut appparaître en retrait sur l’exigence de l’instauration d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire. Mais le ministre français de l’Economie et des Finances affirme le contraire.