Si ce n’est pas une écrasante victoire comme elle le prévoyait, l’opposition Mouvement militant mauricien-Mouvement socialiste mauricien (MMM-MSM) devient néanmoins fortement gênante pour le pouvoir. Elle reprend force dans les villes, dont la capitale, qui est la plus peuplée des zones urbaines mauriciennes.
Dirigée par Sir Anerood Jugnauth, qui a démissionné de la présidence de la République pour revenir, à 82 ans, dans la politique, cette coalition a réussi son premier test électoral. Le Remake 2000, comme elle est appelée, sera au contrôle de trois des cinq villes du pays.
L’autre bloc politique engagé dans ces élections, le Parti travailliste-Parti mauricien social démocrate (PTR-MPSD), dirigé par le Premier ministre Navin Ramgoolam, subit forcément un revers, surtout qu’il ne s’impose finalement que dans une seule ville.
Seulement 45% des électeurs des villes se sont mobilisés. Malgré cela, les résultats de ce scrutin municipal mettront la pression sur un gouvernement qui voulait rebondir à mi-mandat.