Bien que seulement 40 % de l’électorat mauricien soit concerné, ce scrutin constitue un concentré d’enjeux politiques, ce qui explique pourquoi le Premier ministre a jeté tout son poids dans la campagne. Navin Ramgoolam dirige une nouvelle majorité, PTr-PMSD, (Parti travailliste-Parti mauricien social démocrate), dont le destin pourrait dépendre des résultats de ces élections.
D’autant plus que l’autre bloc, le MMM-MSM, (Mouvement militant mauricien-Mouvement socialiste militant) dit « remake 2000 », a pour leader une figure de la politique, sir Anerood Jugnauth, 82 ans. Après avoir été treize ans Premier ministre et neuf ans président de la République, ce vieux loup fait son retour dans l’arène. Il fait équipe, en la circonstance, avec l’incontournable leader de l’opposition, Paul Bérenger.
C’est donc dans ce paysage politique redessiné que se tiennent ces élections dans les cinq villes du pays. Les leaders des deux blocs ne sont pas candidats. Leurs coalitions, qui dominent la scène politique mauricienne, brigueront 90 sièges de conseillers municipaux.