Prisés pour leur petite taille et leurs doigts fins, les enfants sont nombreux ici à travailler dans les mines de pierres précieuses. Ils sont 20 000 chaque année à récolter la vanille, d’autres deviennent domestiques.
Il y a aussi les filles mariées de force, ces esclaves modernes. Elles encore, une sur deux l’étant avant dix-huit ans. La présidente des syndicats des travailleurs sociaux déclare :
« Pour certains gens, à l’âge de 10-12 ans, on force à se marier pour avoir des avantages comme des boeufs, ou comme des richesses, ou une sorte de prestige d’avoir un mari riche ou un mari étranger ».
Mais c’est d’abord la pauvreté et la nécessité économique qui poussent les familles à faire travailler leurs enfants. « Par exemple, ajoute la présidente des syndicats des travailleurs sociaux, quand la saison est sèche, ils ont besoin d’argent pour survivre. Et le seul moyen qu’ils ont trouvé, c’est d’exploiter leurs propres enfants et qui mieux même, les vendre et les mettre sous forme d’esclavage moderne ».
D’après une enquête du Bureau international du travail, en 2007, 1, 8 million d’enfants âgés de 5 à 18 ans, travaillaient à Madagascar. Cela fait près d’un tiers d'entre eux.