Pour l’instant, rien ne filtre sur sa teneur, mais c’est une annonce ferme de la SADC qui est attendue. Alors chacun des deux camps malgaches affûte ses arguments. Pour les partisans de l’ancien président, la seule absence d’Andry Rajoelina en Tanzanie est un aveu de faute. Guy Rivo Randrianarisoa est le porte-parole de Marc Ravalomanana.
« Où est le véritable problème ? Je pense qu'Andry Rajoelina n'y est pas allé parce qu'il n'a pas envie d'expliquer pourquoi il n'a pas appliqué la feuille de route. De là, la communauté internationale prendra des décisions. »
La feuille de route et ses diverses interprétations sont en effet toujours au cœur du problème. Les partisans de Marc Ravalomanana y voient écrit le droit au retour sans condition de leur leader, condamné par la justice malgache. Leurs adversaires y lisent l’absence d’amnistie.
Pour Jean Rakotondrabe, est un des responsables du TGV, le parti d’Andry Rajoelina, « au regard de la loi, l'ancien président est déjà hors-jeu. Et je crois que les anciens partisans du président veulent faire en sorte que la SADC soit une entreprise de blanchiment. »
La SADC devrait donc dévoiler sa propre lecture. Mais pour sortir Madagascar de la crise, il lui restera à la faire accepter. Et cela semble déjà difficile. Les partisans d’Andry Rajoelina rappelent l’organisation à son « simple rôle de médiateur ».