Mali: le Conseil de sécurité de l’ONU devrait bientôt autoriser l’intervention militaire

Le Mali a demandé ce mercredi 5 décembre 2012 au Conseil de sécurité des Nations unies une «action rapide» pour autoriser le déploiement d’une force internationale dans le nord du pays, tenu par les islamistes. Et ce malgré les hésitations du secrétaire général Ban Ki-moon, qui adopte une approche prudente. Par ailleurs, l'ONU a placé ce mercredi le Mujao sur sa liste noire.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Au sein du Conseil de sécurité, personne ne doute qu’il y aura bien une intervention militaire au Mali. Le Conseil estime avoir répondu aux hésitations du secrétaire général Ban Ki-moon en ajoutant un volet politique en plus de l’option militaire.

Le feu vert du Conseil de sécurité sera voté d’ici la fin du mois. L’ambassadeur français Gérard Araud estime qu’il ne faut pas dramatiser cette opération militaire.

« On a un peu l’impression que ça va être la charge à travers le désert, ironise-t-il. Vous savez, le Mali c’est quelques villes. L’ennemi, tout le monde dit qu’il est lourdement armé : c’est une plaisanterie. Il est armé mais ce sont des bandes de bandits. Ils n’ont pas d’entraînement militaire. Le vrai risque, en terme militaire, c’est qu’ils partent de Tombouctou et de Gao et qu’ils aillent dans le désert. Ensuite il faudra tenir le terrain. »

Le coût de l’envoi d’une force de 3000 hommes, sans doute autour de 200 millions d’euros, sera supporté par l’Union européenne, les Etats-Unis, la France et l’ONU.

Cette force se déploiera d’abord à Bamako pendant au moins six mois pour «reconstruire» l’armée malienne. La reconquête des territoires du nord ne débutera sans doute pas avant le mois de septembre 2013.

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